LUNDI 5 MAILes infos du week-end : Voici les actualités du week-end en bref.Grève à la SNCFLundi 5 mai marque le début d'une semaine de grèves à la SNCF. La CGT-Cheminots, SUD-Rail et le collectif de contrôleurs ASCT réclament une meilleure rémunération et organisation du travail. Selon la SNCF, les TGV circuleront normalement du 5 au 11 mai, malgré des perturbations prévues sur les lignes régionales et franciliennes. Le PDG Christophe Fanichet se veut rassurant : « il n’y aura pas de semaine à l’arrêt », et des ajustements quotidiens seront faits selon le nombre de grévistes. Il s’engage aussi à étendre la visibilité des repos à six mois et à adapter l’outil de gestion des plannings.Bayrou envisage un référendum sur le budgetFrançois Bayrou a envisagé, le 3 mai, l’idée d’un référendum pour approuver un plan de réduction des déficits publics de 40 milliards d'euros d'ici 2026. Toutefois, cette idée suscite des doutes. À droite, Les Républicains dénoncent l'inaction du gouvernement, tandis qu'à gauche, le PS et LFI privilégient l'augmentation des taxes sur les plus riches plutôt que la réduction des dépenses. En outre, seul le président peut convoquer un référendum, et les questions budgétaires complexes ne se prêtent pas à un choix binaire. Enfin, le Parlement reste responsable de l’adoption du budget, selon l’article 47 de la Constitution.P. Diddy jugé pour trafic sexuel et violencesLe rappeur Sean Combs, aussi connu sous les noms de Puff Daddy et P. Diddy, comparaît à partir du 5 mai devant le tribunal fédéral de Manhattan après huit mois d'incarcération. Il est accusé de trafic sexuel, exploitation, enlèvements et violences entre 2004 et 2024, avec plus de 120 plaintes à son encontre. Combs plaide non coupable et affirme que toutes les relations étaient consenties. En parallèle, des poursuites civiles, dont certaines remontent à 1990, sont en cours. Il risque la prison à vie, avec des peines allant de 15 ans à la réclusion à perpétuité pour certaines accusations.Suspense en football Ligue 1La 32e journée de Ligue 1 a été marquée par une lutte intense pour l'Europe et le maintien. Six clubs se disputent encore les trois dernières places qualificatives pour la Ligue des champions derrière le PSG. L’OM a été freiné à Lille (1-1), tandis que Monaco, Nice et Strasbourg ont gagné. Lyon, battu à domicile par Lens (1-2), réalise la mauvaise opération et chute à la 7e place. En bas de tableau, Le Havre arrache une victoire précieuse à Auxerre (2-1) dans le temps additionnel, relançant ses espoirs de maintien. Montpellier, défait à Brest (1-0), est officiellement relégué après sa 24e défaite. Voici le classement provisoire, à deux journées de la fin du championnat !MARDI 6 MAIFemmes, personnes en situation de handicap, étrangers : discriminations dans l’accès aux soinsUn rapport publié ce mardi 6 mai dénonce des discriminations dans l’accès aux soins et dans le parcours médical. Les personnes les plus touchées sont les femmes, les personnes en situation de handicap, d’origine étrangère ou en grande précarité.  Ce rapport a été réalisé par la Défenseure des droits, une autorité chargée de faire respecter les droits des citoyens. Pour cette enquête, elle a rencontré des associations, des soignants, des responsables d’hôpitaux et des ordres professionnels (comme ceux des médecins ou des infirmiers), qui encadrent ces métiers. Plus de 1500 témoignages de patients et professionnels ont été recueillis.Le rapport rappelle que les discriminations ne se limitent pas à un refus de soin. Elles peuvent se produire à toutes les étapes du parcours médical, parfois de façon inconsciente, dans la relation entre soignant et patient.En 2022, seules 31 plaintes ont été adressées à la Défenseure des droits, et 224 aux ordres professionnels ou à l’Assurance maladie. Cependant, ces chiffres sont loin de refléter l’ampleur du problème. Dans les services d'urgence, l'autorité indépendante relève « une sous-évaluation » de la douleur et « de la gravité des symptômes exprimés par les femmes ». « Selon les cas, la douleur de la patiente est soit minimisée, soit remise en cause et renvoyée à une supposée anxiété ou à une souffrance psychologique dissimulée », dénonce-t-elle.Quant aux personnes en situation de handicap, certaines se voient opposer des refus pour des motifs allant « du manque de temps ou de formation » aux « locaux inaccessibles ou à un matériel médical inadapté ». Du côté des sourds, à Médiapi, nous savons combien les soins sont souvent entravés par des difficultés de communication avec les soignants (voir nos reportages).Le rapport dénonce aussi le « syndrome méditerranéen » : un préjugé raciste selon lequel les personnes d’origine nord-africaine ou noire exagéreraient leur douleur. Ce stéréotype entraîne des refus de soins ou une prise en charge inadaptée.Celles qui bénéficient de la CMU (remplacée aujourd'hui par la Complémentaire santé solidaire, pour les personnes à très faibles revenus) ou de l’AME (aide médicale de l’État pour les étrangers sans titre de séjour) rencontrent aussi des difficultés à obtenir un rendez-vous.Ces discriminations ont des conséquences graves : certaines personnes renoncent aux soins. Pourtant, l’accès à la santé est un droit fondamental qui doit être garanti à toutes et tous. La Défenseure des droits appelle le gouvernement à agir contre ces pratiques.Quel avenir pour le futsal féminin sourd, entre ambitions et paradoxes ?Briller sur la scène européenne tout en luttant pour survivre au niveau national : tel est le paradoxe du futsal féminin sourd en France. Si les performances des clubs tricolores impressionnent, la discipline peine à rassembler suffisamment d’équipes en France. Faut-il s’inquiéter pour l’avenir du futsal féminin chez les sourds ?Du 24 au 26 avril 2025, l’AS Tolosa a organisé la première Deaf Champions League (DCL) féminine de futsal en France, un événement organisé pour la première fois en France depuis sa création en 2008 (ouvert au futsal féminin en 2014). Six clubs européens étaient en lice, dont l’AS Tolosa (finaliste en 2023 à Göteborg) qui a fini vaillamment en dernière position et le Club Sportif des Sourds de Reims qui est devenu vice-champion d’Europe pour la deuxième année consécutive. Emmené par l’Américaine Paris Eve Price, meilleure joueuse du tournoi, et le coach Teddy Weber, élu meilleur entraîneur, le CSS Reims s’est incliné 2-3 face aux Italiennes de Real E Non Solo, confirmant son rang parmi les meilleures équipes européennes.Pourtant, ces exploits masquent une réalité plus fragile : seulement trois équipes féminines ont participé aux compétitions nationales cette saison. Contactée par MédiaPi, la Commission Fédérale de Football des Sourds (CFFS) pointe des causes variées : départs personnels, maternité, difficultés budgétaires des clubs, ou encore un intérêt croissant pour d’autres disciplines comme le volley ou le padel.Face à ce déclin, la CFFS relance la dynamique en sélection : un stage a eu lieu en février, d’autres sont prévus comme ce vendredi 9 et samedi 10 mai et en décembre 2025, en vue des Championnats d’Europe qui se dérouleront en Croatie en mars 2026. D’ici là, la finale de la Coupe de France, prévue le 24 mai à Rennes entre l’AS Tolosa et le CSS Reims, clôturera la saison. L’avenir du futsal féminin sourd pourrait aussi se jouer le 28 juin, lors de la réunion annuelle des clubs pour préparer la saison prochaine, avec peut-être l’arrivée de nouvelles équipes engagées.MERCREDI 7 MAITrump fragilise les droits des personnes sourdes aux États-UnisDepuis son retour à la présidence, Donald Trump a pris plusieurs décisions qui inquiètent profondément la communauté sourde, aux États-Unis comme à l’étranger. Défendant une vision individualiste et conservatrice de la société, hostile à l’intervention de l’État et aux politiques de diversité, il mène une politique de réduction des dépenses publiques. Ces choix remettent en cause des droits fondamentaux en matière d’accessibilité, d’éducation et d’inclusion, fragilisant les aides destinées aux personnes sourdes et handicapées.Donald Trump a signé un décret visant à démanteler le ministère de l’Éducation, chargé notamment de faire appliquer la loi sur l’éducation des personnes handicapées (IDEA). Cette loi garantit aux enfants handicapés, dont les enfants sourds, une éducation gratuite et adaptée. Près de 2000 salariés, soit la moitié des effectifs du ministère, ont été licenciés et des coupes budgétaires effectuées. Dans une vidéo postée le 16 mars l’Association nationale des sourds (NAD) alertait sur leur impact, fragilisant l’accompagnement scolaire des enfants sourds, les institutions telles que l’université Gallaudet, l’université de Rochester (NTID) et le centre national Helen Keller, qui accompagne les personnes sourdaveugles.Trump a également mis fin aux politiques fédérales de diversité, d’équité, d’inclusion et d’accessibilité (DEIA). La page accessibilité du site de la Maison-Blanche a disparu, tout comme les contenus en ASL. Les interprètes ont été exclus de la Maison-Blanche et de plusieurs agences fédérales. La National Science Foundation, qui finance la recherche scientifique, a commencé à rejeter des demandes de subvention mentionnant les termes « accessibilité » ou « handicap ».Le ministère de la Justice, chargé de faire respecter la loi sur les droits des personnes handicapées (ADA), a supprimé onze directives, dont certaines importantes pour les personnes sourdes : accessibilité des sites web publics, systèmes d’alerte visuelle dans les bâtiments ou signalisation adaptée. À l’international, Trump a réduit de près de 90 % le budget de l’agence dédiée à l’aide internationale au développement (Usaid), impactant des projets éducatifs et professionnels destinés aux personnes sourdes dans plusieurs pays.Ces décisions ont des conséquences concrètes : de nombreuses personnes sourdes ont perdu leur emploi dans les services fédéraux ; des programmes universitaires en ASL sont menacés (Columbia, Rochester, Gallaudet etc.) ; et des lieux d’accueil et d’accompagnement des personnes sourdes ont fermé.La communauté sourde exprime son inquiétude sur les réseaux sociaux. Lundi 5 mai, l’association nationale des sourds (NAD) a alerté sur les conséquences de ces mesures sur les États, comme le remplacement de personnels sourds par des entendants peu formés, le manque d’interprètes qualifiés et la baisse de qualité des programmes éducatifs. Elle appelle les citoyens sourds à contacter leurs élus locaux et fédéraux pour défendre l’enseignement en langue des signes et l’accessibilité dans les écoles publiques.Football : Paris devient une capitale à deux clubsUn vent nouveau souffle sur le football parisien. Longtemps resté dans l’ombre du PSG, le Paris FC vient de frapper un grand coup. En l’espace de moins de 24 heures, le club a réussi un doublé inédit : la montée en Ligue 1 pour les hommes et une Coupe de France pour les femmes.Vendredi 2 mai, l’équipe masculine du Paris FC a validé son retour en Ligue 1, 46 ans après sa dernière apparition dans l’élite. Une réussite fondée sur un projet construit depuis 2012 par le président Pierre Ferracci, homme d’affaires, récemment renforcé par l’arrivée de nouveaux actionnaires puissants : la famille Arnault (propriétaire du groupe de luxe LVMH, comprenant de nombreuses entreprises Louis Vuitton, Dior etc.) et le groupe Red Bull. Avec un budget estimé entre 70 et 100 millions d’euros pour le prochain mercato, le club prévoit d’attirer huit joueurs expérimentés pour viser une installation durable parmi les grands.Le lendemain, c’est la section féminine qui a brillé en remportant la Coupe de France, aux tirs au but face au PSG (5-4). Cette victoire, la première depuis la fusion avec Juvisy en 2017, symbolise l’adieu de Gaëtane Thiney, légende du club.Au-delà des résultats, c’est une véritable ambition territoriale qui émerge. Avec une installation prévue au stade Bouin, à seulement 44 mètres du Parc des Princes, un véritable derby parisien se profile. L’objectif est clair : incarner une alternative crédible au PSG, en misant sur un projet local, mixte et structuré.Mais la réussite du Paris FC soulève aussi une question : le football français est-il en train de se centraliser encore davantage autour de la capitale ? Une dynamique est en marche… et elle ne fait que commencer.JEUDI 8 MAIFériéVENDREDI 9 MAIL’info en bref : Voici une sélection de quatre actualités parmi celles survenues ces derniers joursLéon XIV, le nouveau papeRobert Francis Prevost, 69 ans, a été élu pape jeudi sous le nom de Léon XIV, devenant le premier Américain à accéder à cette fonction. Originaire de Chicago et passionné d’histoire chrétienne, il a salué la foule depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre en déclarant : « Que la paix soit avec vous tous ! ». Très attendu, son début de pontificat s’annonce intense : prières, audiences et prises de parole publiques. Il devra affronter de nombreux défis : lutte contre la pédocriminalité, crise des vocations, ressouder les différents courants de l'Église où cohabitent des sensibilités culturelles très diverses.Commémorations du 8-Mai Jeudi 8 mai, la France a commémoré les 80 ans de la capitulation de l’Allemagne nazie, marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Emmanuel Macron a présidé une cérémonie à l’Arc de Triomphe, appelant à défendre sans relâche la paix. Face à la guerre en Ukraine, il a rappelé que la paix restait fragile en Europe et que la défense de la liberté devait rester une priorité. Des vétérans ont exprimé leur inquiétude face à l’oubli des leçons du passé. Le président a également décoré Jean Daikhowski, figure de la Résistance.Conflit Inde-PakistanAprès l’attentat du 22 avril à Pahalgam, dans le Cachemire indien, où 26 touristes ont été tués, l’Inde accuse le Pakistan, qui dément toute implication. Le 6 mai, l’Inde a lancé des frappes contre neuf sites présentés comme terroristes au Pakistan. Celui-ci a riposté, et depuis, l’escalade entre les deux pays, tous deux dotés de l’arme nucléaire, a fait au moins 48 morts en deux jours. Ce regain de tension ravive un conflit ancien : depuis la partition de 1947, à la fin de la colonisation britannique, l’Inde (hindoue) et le Pakistan (musulman) se disputent la région du Cachemire.Le PSG en finale de la Ligue des championsLe Paris Saint-Germain s’est qualifié pour la deuxième finale de Ligue des champions de son histoire, la plus prestigieuse compétition européenne de clubs, en dominant Arsenal sur l’ensemble des deux matchs : victoire 1-0 à l’aller, puis 2-1 au retour, mercredi 7 mai au Parc des Princes. Solides et organisés, les Parisiens ont su gérer la pression face à Arsenal. Ils tenteront de décrocher leur premier sacre européen le samedi 31 mai à Munich, face à l’Inter Milan. Cette finale évoque celle de 1993, lorsque l’Olympique de Marseille, seul club français sacré dans cette compétition, avait battu l’AC Milan. Cette fois, le PSG affrontera l’autre grand club de la ville, l’Inter Milan… à Munich.