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Pi sourd
17 juin 2025
Film'Ô, un festival qui célèbre les talents sourds du cinéma
La deuxième édition de Film’Ô, festival international de courts-métrages en langue des signes, s’est déroulée les 13 et 14 juin à Toulouse. Ce mini festival de Cannes version sourde a rassemblé de nombreuses personnes passionnées du 7e art, avec des récompenses à la clé : Meilleur film français, Meilleur film étranger, Meilleure jeune réalisatrice/réalisateur (moins de 30 ans), Meilleure réalisatrice/réalisateur etc. Soit dix prix au total, dont le Coup de cœur du public. (Vidéo)Douze courts-métrages étaient en compétition, sélectionnés parmi près de 190 films reçus, issus principalement de France, mais aussi de l’étranger, comme la Chine ou les États-Unis. Les grands gagnants sont : Quiproquo, réalisé par Sébastien Lamigou-Gratiaa et Marie Bertrand, qui a raflé deux grands prix, Meilleur film français et Coup de coeur du public et même chose pour le film norvégien Oh girl, it hurts, réalisé par Pernille Vogt, pour Meilleur film étranger et Meilleure actrice. Le choix fut difficile pour le public, tout comme le jury, composé notamment d’Alexandra Masbou, ancienne interprète et réalisatrice des émissions L’Œil et la Main, et de Sophie Scheidt, co-directrice de l’entreprise de traduction Vice & Versa, comédienne et metteuse en scène. (Vidéo)Marie Bertrand et Sébastien Lamigou-Gratiaa nous ont fait part de leur surprise et fierté d’obtenir la reconnaissance du jury et du public pour ce film. Né d’une envie partagée de tourner une comédie inspirée des galères de tournage, il mêle autodérision, complicité et humour.(Vidéo)Fort du succès de la première édition il y a deux ans, qui avait réuni 700 festivaliers, le festival a de nouveau attiré les foules cette année avec 750 participants. Dès janvier 2024, les préparatifs débutaient déjà avec l’équipe organisatrice, Illumination Studio. À cette occasion, nous avons interviewé Michel Gonzalez, directeur de production chez Illumination Studio et cofondateur du festival Film’Ô, pour faire le bilan de cette édition, évoquer les projets à venir, et comprendre pourquoi le très remarqué court-métrage La lueur de l’adieu d’Audrey Sangla, qui aborde le droit de mourir, ne figure pas dans la sélection officielle.(Vidéo)Cette deuxième édition confirme que Film’Ô a trouvé sa place dans le paysage culturel : un espace d’expression et de visibilité pour les talents sourds, un pas vers la professionnalisation et le réseautage, mais aussi un rendez-vous ouvert à tous ceux qui veulent porter un autre regard sur le cinéma.(Vidéo)