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02 juillet 2025
Canicule, écologie, climatiseurs : le débat reprend
La canicule qui s’abat sur la France remet l’écologie sur le devant de la scène politique.Les écologistes pointent des reculs en matière environnementale comme la suppression des zones à faibles émissions (ZFE, des périmètres urbains où la circulation est limitée pour les véhicules très polluants) ou le moratoire sur les énergies renouvelables, votés par les Républicains et le Rassemblement national. Le bloc central, comprenant la coalition présidentielle, a parfois soutenu ces mesures ou a été trop divisé pour pouvoir s’y opposer.Dans un rapport rendu le 24 juin, le Réseau action climat, qui fédèrent 27 associations de défense de l’environnement, a recensé une quarantaine de reculs sur les enjeux climatiques et écologiques en France en six mois. LR et le RN ne sont pas les seuls responsables : le gouvernement a lui-même supprimé des aides pour la voiture électrique et suspendu le dispositif "Ma prime renov" (une aide financière destinée à encourager la rénovation énergétique des logements), par exemple.C’est dans ce contexte que le RN a proposé, lundi 30 juin, un « grand plan climatisation ». Un plan critiqué par les écologistes, les Insoumis et le gouvernement, qui estiment que si l’installation de climatiseurs dans des lieux accueillant un public fragile (école, hôpitaux, ehpad…) est utile, cela ne suffira pas.Le problème est que les climatiseurs rejettent des gaz polluants et de la chaleur à l’extérieur. Leur multiplication dans les agglomérations fortement peuplées risque de contribuer à augmenter la température dans la rue, et donc le phénomène des ilôts urbains. La végétalisation des villes, l’isolation de bâtiments, l’utilisation de matériaux plus réfléchissant qui stockent moins la chaleur, pourraient remédier à ce problème.Il faut aussi que les climatiseurs soient utilisés avec parcimonie. L’Ademe recommande de n’activer la climatisation qu’à partir de 30 degrés à l’extérieur et de ne pas descendre au-dessous de 27 degrés. Car pour abaisser de 27 à 22 °, le climatiseur va multiplier par deux sa consommation d’énergie, et ses rejets d’air chaud seront bien plus élevés. L’Ademe rappelle aussi qu’un climatiseur consomme beaucoup et que cela aura un impact sur le pouvoir d’achat des Français.
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