Bonjour, Je vais devoir répéter. J’ai déjà apporté cette information à Aurélien Manceaux mais il ne l’a pas prise en compte. Rubens-Alcais n’est pas le fondateur du Club sportif des sourds-muets de Paris ! J’ai pu trouver plusieurs sources dans La Gazette des sourds-muets. Rubens a expliqué lors d’une interview dans le journal « Gazette des sourds muets » : « Grâce aux encouragements d’un répétiteur nommé Estival, des grands élèves de cet institut d’Asnières réalisèrent leur idée et fondèrent le « Club Sportif des Sourds-Muets » « C’est en 1910 que je débutai au Club sportif des Sourds-Muets de Paris alors tout récemment crée. Inconnu aux clubistes, huit jours après j’étais bombardé Trésorier adjoint parce qu’on me trouvait costaud, six mois après on me confiait le poste de Secrétaire Général, et trois mois plus tard on me confiait le fauteuil présidentiel que je gardai de nombreuses années. » Donc Rubens-Alcais n’est pas le fondateur. Il a rejoint le CSSM qui vient d’être fondé. Le vrai fondateur. C’est Charles Vespierre dont Yann Cantin a expliqué son parcours dans son dictionnaire. Pour le deuxième point, il n’y pas de preuve que Rubens-Alcais a encouragé la création du Club cycliste des Sourds-Muets en 1899. En 1899, Rubens-Alcais avait 15 ans et était toujours scolarisé dans l’école Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard). De plus, le vélo était très cher à cette époque. Il représentait un investissement conséquent pour un ouvrier, ce qui explique que ce sport était, dans un premier temps, réservé à une élite fortunée avant de se populariser à partir des années 1910. « En 1899, une année mémorable pour le monde des sportifs sourds : les cyclistes silencieux de Paris approuvèrent les statuts de la première société sportive sourde appelée « Club cycliste des Sourds-Muets ». C’est le PREMIER CLUB SPORTIF POUR LES SOURDS ! Sous le contrôle de « Association Amicale des sourds-muets de la Seine et départements limitrophes » dont le Président en était René Desperriers. Durant les premières années, le siège social se trouvait au café de la jeune France, boulevard Saint-Michel. » Yann Cantin a déjà apporté une petite mise au point historienne le 24 septembre 2020 : « Impossible pour moi de la laisser en état, je me dois donc d'intervenir, d'apporter des précisions. A l'origine, ce n'est pas Rubens Alcais qui a été à l'origine de l'émergence du sport sourd, car il y a déjà eu un développement originel par d'autres initiatives. Remontons en arrière, avec le congrès de Milan, en 1880, oui, ce congrès a déstabilisé la communauté sourde, certes. Mais, les associations étaient présentes, et encore solides, avec de nombreuses activités comme des banquets, des sorties culturelles, la dilution n'y est pas encore, elle le sera bien plus tard, au cours des années 1950, et bien pire ! Donc, en 1890, quelques sourds, issus de familles aisées, ou ayant des moyens ont acheté des vélos qui sont coûteuses à cette époque, dont le prix peut être équivalent aux motos de nos jours. Donc, ces sourds aisés participent à des compétitions de cyclisme, à l'exemple de celui de Reims, le frère de Emile Mercier, très actif dans ce domaine et participant à plusieurs compétitions de cyclisme. Mais, il n'y a pas de groupement associatif sourd autour du vélo. Juste des groupes de passionnés de vélo. Il y a même quelques femmes qui y ont participé, assez exceptionnel à l'époque où cela ne se fait pas qu'une femme monte à califourchon sur un vélo ! » J’espère que vous pourrez corriger cette erreur importante. Merci. Julien